“Rendons hommage à nos aînés en prenant des mesures concrètes contre la pauvreté” Députée Carol Hughes

Députée fédérale Mme. Carol Hughes, Algoma-Manitoulin-Kapuskasing

Nous entendons beaucoup parler ces temps-ci de la disparition de la classe moyenne. Or, on devrait parler autant, sinon davantage, du sort des aînés réduits à la misère. Quelle que soit la raison, des pensions qui ne fournissent pas le rendement attendu ou qui disparaissent carrément, de plus en plus de personnes âgées doivent compter sur l’aide du gouvernement. On s’attendrait à ce que le nécessaire soit fait pour garantir, à ceux qui ont aidé à bâtir notre pays, l’attention et l’aide qu’ils méritent, mais les choses ne se sont pas passées ainsi.

Maintenant, nous apprenons que malgré l’engagement qu’ils avaient pris de se pencher sur cette question avec les provinces pendant l’été, les conservateurs n’ont pas trouvé le temps de le faire. À l’heure où ils projettent de porter de 65 à 67 ans l’âge de l’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti, cette inaction illustre clairement la faible priorité que les conservateurs attachent aux difficultés financières des aînés.

L’enjeu est d’autant plus pressant puisque ce segment de la société canadienne est celui qui enregistre la plus forte croissance. De plus, selon des données publiées par l’Institut Vanier de la famille, les Canadiens âgés de plus de 65 ans représentent le groupe démographique dont les taux de faillite et d’insolvabilité sont les plus élevés. La conjugaison annoncée de ces deux variables devrait déclencher une sonnette d’alarme, mais le gouvernement ne bouge pas.

Alors que de nombreux experts préconisent une augmentation progressive du Régime de pensions du Canada (RPC), qu’ils considèrent comme le moyen le plus pratique et le plus efficace d’aider à assurer la sécurité de la retraite des Canadiens, les conservateurs font le contraire. Plutôt que de travailler à sortir les aînés de la pauvreté, ils repoussent l’âge de l’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti. Ces sources de revenus sont parfois les seules dont disposent des aînés qui n’avaient pas de régime de pension au travail ou ne gagnaient pas assez d’argent pour économiser en vue de la retraite. Selon les estimations actuelles, jusqu’à 95 000 retraités récents sombreraient dans la pauvreté aujourd’hui si ce n’était de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti.

Or, il serait possible de prendre des mesures immédiates pour empêcher les aînés de passer à travers les mailles du filet. L’une d’entre elles est déjà prévue dans un projet de loi néo-démocrate qui aurait pour effet d’inscrire automatiquement tous les aînés canadiens au Supplément de revenu garanti. À l’heure actuelle, les personnes admissibles doivent présenter une demande pour toucher ces prestations. Cependant, en raison des nombreux obstacles administratifs, on estime qu’environ 135 000 aînés admissibles au Supplément ne le reçoivent pas.

Les néo-démocrates souhaitent également renforcer et élargir le régime public de pensions afin de protéger les fonds de retraite des employés et d’éviter que la faillite d’une entreprise n’entraîne comme conséquence prévisible la réduction drastique des pensions.

Ce ne sont-là que quelques exemples des façons dont nous pourrions corriger une injustice systémique et tenter de protéger les aînés vulnérables. Ce serait à votre gouvernement d’accomplir ce travail, mais cela fait clairement son affaire de réaliser des économies sur le dos des aînés. La preuve : le gouvernement ne prend pas le temps de rencontrer les provinces afin de progresser sur ce front critique. Pour cette raison, il faut lui refuser la note de passage.

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