“Sans connexion, les promesses de l’Internet sonnent faux” dit la Députée Hughes

Députée fédérale d'Algoma-Manitoulin-Kapuskasing Carol Hughes

La semaine dernière, j’ai  rencontré des électeurs du nord-ouest de la circonscription d’Algoma—Manitoulin—Kapuskasing. L’absence d’un accès à Internet digne de ce nom a été un thème soulevé constamment dans de trop nombreuses localités de la circonscription. Pour les entreprises, les étudiants et les particuliers, l’écart quant à l’accès à Internet haute vitesse freine le développement des localités rurales du Nord de l’Ontario et limite les options et les débouchés pour la région.

Le problème ne se limite pas non plus à la prestation de services dans cette région. Un rapport publié en 2010 par l’Université Harvard révèle que notre Internet est plus lent et plus coûteux que nous voulons bien l’admettre. Il a eu l’effet d’une douche froide sur le rapport de 2009 du CRTC qui affirmait que le Canada était un chef de file au chapitre de l’Internet à large bande parmi les pays du G‑7.

Le rapport de l’Université Harvard a évalué l’offre de services Internet à large bande en fonction de son taux de pénétration au sein des foyers et de la population, de sa vitesse et de son prix. Comparé aux 30 États membres de l’OCDE, le Canada se classe au 19e rang. Nous sommes distancés par des pays comme les États‑Unis, la Suède, le Danemark et le Japon – des pays avec lesquels nous sommes en « concurrence » sur les plans du commerce et de la productivité. Les statistiques concernant la prochaine génération de services sont encore pires. Si l’on y ajoute la réduction des services en région, on constate que le Canada n’est pas aussi bien placé pour soutenir la concurrence de l’économie numérique que nous voudrions bien le croire.

Dans les régions rurales et nordiques, l’Internet devrait être révolutionnaire. Cette technologie est en effet conçue pour faire tomber les barrières propres à l’éloignement, en permettre aux régions comme les nôtres d’avoir autant accès au réseau et d’être aussi concurrentielles que toute autre région. Cependant, l’irrégularité des services jumelée à l’engagement non tenu par le gouvernement fédéral de veiller à ce que les régions mal desservies par Internet y aient accès se traduit par des obstacles qui limitent notre productivité et nos possibilités.

Ce problème d’accès touche ceux qui souhaitent garder le contact par courriel ou trouver de l’information sur Internet. À l’échelle nationale, le gouvernement a réduit sa présence dans nos collectivités tout en encourageant les Canadiens à se rendre en ligne pour obtenir des services auxquels ils avaient accès auparavant en se présentant à des guichets comme ceux de Service Canada. Sans d’abord veiller à ce que tous les Canadiens puissent avoir accès à ces sites Internet, le gouvernement a mis la charrue devant les bœufs.

Ce problème d’accès touche les étudiants qui ne peuvent pas profiter de l’apprentissage à distance. Il peut considérablement augmenter le coût des études postsecondaires, en plus de constituer un facteur qui entrave le cheminement des étudiants au primaire et au secondaire.

Pour les entreprises, l’écart quant à l’accès à Internet peut faire une énorme différence. Alors qu’il est maintenant possible d’exploiter une entreprise à partir de n’importe où dans le monde, il n’en demeure pas moins que la condition essentielle pour le faire est d’avoir accès à Internet. Cette semaine, j’ai visité une entreprise située à Hornepayne qui génère des millions de dollars et qui est gérée à partir d’un iPhone parce qu’il est impossible d’avoir accès à Internet sur place. J’ai aussi entendu parler de la difficulté de cette entreprise à attirer et à maintenir en poste des travailleurs qualifiés qui ne veulent pas se retrouver privés de leurs intérêts et des contacts avec leurs proches dans une collectivité où il n’y a pas d’accès à Internet.

Cette situation devrait nous servir d’avertissement alors que nous nous apprêtons à développer la région du Cercle de feu. Toutes ces infrastructures modernes auront besoin d’un accès à Internet haute vitesse pour des raisons d’ordre opérationnel et pour maintenir en poste leur effectif. Le Canada a peut-être été un chef de file au chapitre de l’Internet à large bande, mais ce n’est plus le cas, et nous devons autant admettre le problème que de s’y attaquer.

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