“Il est dans notre intérêt d’appuyer notre économie locale.” Députée Carol Hughes
L’un des arguments de ceux qui appuient le libre-échange est que « nous pouvons soutenir la concurrence ». Cette affirmation est souvent faite sur un ton qui semble remettre en question le patriotisme de ceux qui expriment des inquiétudes à propos de l’effet de ces accords de libre-échange sans entraves. Après avoir poussé le Canada dans cette direction pendant des décennies, nous subissons maintenant les conséquences de cette politique : d’importantes pertes d’emplois au Canada, une sécurité de la retraite fortement réduite et une protection environnementale relâchée.
Nous avons assisté au déclin régulier des employeurs traditionnels dans le Nord, tout particulièrement dans le secteur forestier. Les emplois disparaissent à mesure que le dollar monte en flèche. Pire encore, le secteur forestier aux États‑Unis demeure l’un des plus subventionnés et protégés de notre zone commerciale nord-américaine, contrairement aux buts énoncés quant à l’établissement d’économies concurrentielles à l’échelle mondiale.
Dans ce scénario, l’une des façons de nous protéger consiste à faire l’effort d’acheter des produits locaux. Qu’il s’agisse de produits agricoles, de produits, de biens ou de services, aucune disposition de nos accords commerciaux n’empêche quelqu’un de s’efforcer à appuyer son économie locale. Nous avons encore des produits laitiers locaux. Nous n’avons pas à acheter seulement dans les magasins où l’on vend en grandes quantités; dans de nombreuses communautés, on retrouve encore des bouchers et de petites épiceries. Il va sans dire qu’il est difficile, voire impossible, d’acheter seulement des produits locaux, mais cela ne devrait pas empêcher les gens de tenter de le faire.
Il est habituellement plus facile d’acheter des produits locaux en été. Les étals en bordure des routes et les marchés fermiers offrent, de façon plus commode, les produits les plus frais qui soient. Mais ce principe devrait aller au-delà des aliments. Il est possible de pratiquer des loisirs localement. J’aime visiter les communautés d’Algoma–Manitoulin–Kapuskasing en cette saison parce que les festivals et les événements spéciaux y sont nombreux. Qu’il s’agisse d’un festival de musique, d’un pow-wow ou d’une foire communautaire, ces activités me revigorent et renforcent mon sentiment d’appartenance à la communauté.
Quand je fais l’effort d’appuyer les entreprises locales et les initiatives communautaires, il m’est utile de me rappeler que c’est mon voisin que j’aide. En aidant nos voisins et en contribuant à la subsistance de nos communautés, nous devenons de meilleurs citoyens et nous nous enrichissons un peu, de plus d’une façon.
